Juste un sourire!!!

Publié le par l'ulcéré




Fête du collège 2004.

Ce matin, à l'arrivée des bus, je me surprends encore à penser à l'arrivée des bus à Mayotte. Pourquoi me direz-vous ? Parce qu'il y a une différence fondamentale : A Bandrélé, pratiquement tous les élèves me disaient bonjour alors qu'ici, pratiquement personne ne me le dit... Ils passent têtes baissées. Commencer la journée de cette façon est particulièrement désespérant et je me désespère de tous ces jolis sourires, de ces regards malins et de cette vitalité qui les habitait. Que de souvenirs, je pourrai en parler pendant des heures. Plusieurs me restent accrochés à la mémoire. Il y en un qui a été particulièrement émouvant, la première fête du collège en 2004.
Les parents d'élèves voulaient organiser une fête fin juin pour remettre des prix aux meilleurs élèves. La résistance des profs a eu raison des prix mais le concept d'une fête est resté. Je me suis donc transformé en GO. C'était pour moi une période particulière, seul à Mayotte depuis deux mois, Céline en Métropole pour l'accouchement d'Enora. En plus, j'avais arrêté de fumer depuis un mois. J'étais tendu, émotionnellement tendu. Ma famille me manquait et le sevrage était difficile. Tout s'organise à la dernière minute, comme d'hab à Mayotte. Je réussis néanmonis à obtenir tous les Cd's pour les groupes avant le début de la matinée. La scène est montée le matin même. Les bus arrivent remplis. Les parents mais aussi les grands frères, les familles, nombreuses à Mayotte entrent dans le collège. Ce n'est plus une fête du collège mais la fête du village. Bien sûr, des élèments indésirables s'y glissent avec la peur que ça dégénère... On commence enfin vers 9h, une heure de retard. Je me retrouve avec le micro dans la main droite et la liste des différents groupes dans la main gauche. Me voilà animateur avec derrière moi une sono et un groupe du village. Dés les premiers morceaux, je suis resté stupéfai. L'ambiance était chaleureuse et chaude, un vrai bonheur, une jouvence telle que lors des premiers morceaux, des premières danses des élèves, des flots de larmes m'ont envahi, difficilement contenus. J'avais des sortes de spasmes, des tremblements irrésistibles de bonheur. J'ai aimé Mayotte comme un fou à ce moment là. Cela restera un souvenir extraordinaire dont je vous joins quelques photos. Ces moments d'émotions intenses me manquent tant professionnellement je m'ennuie cette année. Les gens sont moroses en France et puis rien n'est plus expressif et beau qu'un sourire de dents blanches sur une peau noire..




F--te-du-coll--ge-021-2.jpg

Publié dans fêtes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article