des piquouses...

Publié le par l'ulcéré

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Quelle journée ! des plus passionnantes... Une piquouse par ci, une autre par là, quatre en tout, rien de plus normal pour un homme de 42 ans en pleine forme et fore de l'âge... Pourquoi tu tousses?  Je dois payer quatre années de sudation excessive, d'excès en tout genre et de chaleur torride... A moins que la fonction, et de mari, et de père soit très fatigante, certainement aussi. Et puis je ne parle pas de la caboche que cabosse la vie! Donc voilà, depuis le retour, je m'habitue tranquillement à toute sorte d'examens. Je garnis un petit panier de connaissances médicales. Un ami, il y a une quinzaine d'année, me disait que l'on payait toujours les excès, que ces derniers mettaient du temps pour nous faire ressentir leurs larcins mais qu'un jour ou l'autre, on payait. Je me rapelle qu'il me disait cela surtout à cause des litres de café que je buvais déjà. Voilà, à part mon petit café du matin, j'ai suspendu ce breuvage du quotidien où il m'enfermait. Tu avais raison l'ami. Je t'ai pourtout beaucoup écouté mais je n'ai peut-être pas retenu l'essentiel. Il faut vivre pour voir, pour connaître. Il est donc important de prendre soin de son corps. 

Donc, depuis notre retour, je n'ai pas lâché prise à la maladie. Toutes sortes de maladie, de la tête aux pieds, intérieures et extérieures, physiques, réelles mais aussi sommatiques et psychologiques, voire psychiatriques? M'enfin, il faut bien trouver un but à son existence. Céline, à entendre mes plaintes, m'a souvent dit de consulter un médecin, de faire des examens mais j'aime la macération, je préfère être sûr d'avoir quelque chose avant de consulter, on y gagne en crédibilité quand même.

De Mayotte, j'ai voulu ramener un souvenir du genre à faire parler de moi mais comme je ne voulais pas trop morfler sur place, je me suis dit que quinze jours avant de partir, c'était bien. J'ai donc invité mon copain le virus à faire le voyage avec moi, histoire de voir si en Bretagne il pouvait se développer. Eh bien non, j'en ai été réduit à l'héberger quelques mois. Un peu chiant, j'ai quand même réussi à passer un accord avec lui de non trop forte agression. Sympa, il s'est exécuté : Fatigue, douleurs aux articulations. Après une petite divergence, il m'a bloqué l'avant-bras pendant trois, quatre jours. On a fait une trêve puis progressivement il est parti. Il me manque mon copain. J'aimais bien entendre les gens me plaindrent, de leur expliquer ce qu'était ce virus, ils en avaient tellement entendu parler aux journaux télévisés, happés qu'ils étaient par la sensationnelle épidémie et horrifiés, appeurés que ça ne vienne jusqu'à eux. Je suis devenu un héros, un homme qui a défié le virus tant redouté, ouaaahhh!!! L'homme qu'a vu l'ours, euh non, le Chikungunya. En plus, il y avait un certain chic à dire : "j'ai le Chik" "Quoi?" Je me la jouais un peu,je faisais peur, ça n'a pas été si fréquent dans ma vie, " c'est contagieux?" il faut dire que ça me permettait de toujours revenir à Mayotte en souvenirs et en paroles. Je n'avais pas encore consommer le départ de cette île ou fait le deuil du retour en métropole, comme vous voulez...

Donc, le chik m'a occupé qulques mois, avec son lot de problèmes annexes. Bien sûr, je suis retourné régulièrement visiter mon spécialiste préféré. Je pense qu'un jour je raconterai ma vie trépidente et passionnante sous un regard que personne n'a encore imaginé, celui du dentiste...!!! Je crois qu'il n'y a pas eu un seul endroit où j'ai traîné mes guêtres sans rendre visite à un collaborateur bucal. J'en ai rencontré de toute sorte, des femmes et des hommes, des petits qui baissaient le siège, des grands qui le montaient, j'ai toujours été à niveau. C'est d'ailleurs le rare endoit où j'ai toujours été au niveau, même des attentes de mes collaborateurs bucaux. Il faut dire que j'ai toujours été un cas d'espèce, laquelle, je ne sais pas, mais ils ont tous eu un point commun, ils ont tous aimé me trifouiller la bouche,et surtout, c'était bien les seuls qui me demandaient de l'ouvrir, et non de la fermer, rien que pour ça, je leur serai éternellement reconnaissant. Que de péripéties, d'anecdotes... A Mayotte, c'était pas mal quand même. J'ai arrêté ma collaboration bucale avec mon dentiste quand je l'ai croisé chez mon psy!!! ça m'a déboussolé, je ne sais pas pourquoi, je l'imaginais en pleine dépression, pétant les plombs, c'est le cas de le dire, et m'arrachant une de mes dernières dents non dévitalisés. J'en ai fait des cauchemards, je ne suis plus retourné le voir, j'en ai souffert forcément, non pas que je l'aimais bien mais j'ai dû supporter plusieurs abcès sans pouvoir les crever...

Donc, je vois régulièrement mon collaborateur bucal normand. C'est la première fois que j'essaie un normand. Plutôt sympa. Ce que j'aime le plus chez les dentistes, c'est qu'ils parlent, vous posent les questions, "surtout ne bougez pas" et font les réponses. Où alors, en guise de réponses, on fait un petit rictus, les plus doués font des contorsions avec les lèvres pour essayer de mimer leurs réponses, c'est débile mais on nous a toujours appris à répondre à une personne qui nous parle, politesse basique. J'en ai eu un qui avait mis un miroir au plafond. Je m'amusais bien, je me faisais des clins d'oeil... Bon passons, mon dentiste normand part en stage pendant deux jours. Un stage sur la dévitalisation! Ouf, il m'en a déjà dévitaliser trois et je suis content qu'il fasse un stage anvant une quatrième, on ne sais jamais, il pourra peut-être m'en sauver une!
 Je viens de m'apercevoir qu'en fait il ya trop de choses à dire sur mes collabo bucaux et qu'ils m'inspirent énormément. Je vous en reparlerai mais sachez quand même que ma dentition c'est comme Chirac, j'ai voté pour lui pour éviter le pire sans aucun espoir en retour.

Voilà, voilà, j'ai encore dévié de mon récit, tout ça pour vous dire que ce matin je me suis payé une petite infiltration à l'épaule, because une tendinite récurente et surtout jamais soignée qui me vient aussi de Mayotte. J'ai laissé mon épaule sur un terrain de badminton, trop fière que j'étais de me faire battre par un plus jeune. J'en ai profité pour prendre un rendez-vous et voir l'état d'un disque à moitié raplaplat. Tant que j'y suis, je serai vraiment con de m'en priver.

Et si ce blog s'appelle l'ulcéré, c'est que j'ai testé la fibroscopie, histoire de voir de plus près l'intérieur, aux tréfonds de mon être. Malheureusement, je ne me suis pas encore trouvé mais un petit ulcére s'y developpait. Etant donné que je n'avait pas pactisé avec lui, je lui ai ordonné de déguerpir, ce qu'il a fait au bout d'un mois, préavis dû à un changement professionnel. Je passe sur la crève qui m'a scotché au lit le week-end de l'ascension, sur l'intoxication alimentaire qui m'a anéantit le week-end du 8 mai et sur tous les soubressauts dépressifs de l'hiver. Il vaut mieux en rigoler après coups. Que dire de la Normandie, si ce n'est que c'est la Normandie, c'est déjà beaucoup de le dire. Je me suis un peu éternisé aujourd'hui, le sujet m'a inspiré... Vous comprendrez mieux l'hiver dépressif quand vous regarderez ces photos ci-après.




Publié dans constat

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