Un petit maki...

Publié le par l'ulcéré



Les makis, ahhhhhhhhhhh................ Les makis, que dire si ce n'est que, voilà, c'est quand même une sacrée chance d'avoir eu une famille de makis qui venait nous voir tous les jours, de pouvoir les observer pendant des heures, de s'apprivoiser mutuellement sans se toucher, juste de la présence, du regard. C'est un animal qui dégage une telle douceur, une belle harmonie entre un grognement disgracieux et un regard translucide, certes une odeur pestilentielle mais n'oublions pas que c'est un animal sauvage... Nous avions dans la forêt autour un groupe d'une dizaine d'individus. Ils venaient se percher sur les bambous à quelques mètres de la varangue. Certains d'entre eux traversaient à découvert le bout de pelouse pour venir nous quémander des fruits. Suivant la saison, des petits apparaissaient accrochés aux ventres de leur mère, le mâle dominant toujours en premier pour les protéger mais surtout pour s'avaler les bananes ou pommes qu'on leur offrait. Notre gros minou était jaloux et venait se mettre entre la varangue et les bambous empêchant les makis de venir mais que nenni, un maki qui a faim n'a pas peur d'un chat, un chien, oui, mais un chat, non... Il faut dire qu'ils sont gros comme un matou donc niveau taille rien à envier et comme ils sont en groupe, l'unité faisant la force, Gros Minou remballait à chaque fois ses poils et se tirait manu militari, surtout que pour m'amuser, je balançais un bout de banane vers Gros Minou et là, c'était assez marrant. Pour faire dégager Minou, trois ou quatre makis s'alignaient et avançaient vers lui en lançant des cris stridents d'attaque... Notre pauvre minou se carapatait immédiatement!!!  Mais en général, ils se toléraient. Minou passait dés fois à un mètre d'un maki tout tranquillement sans que ce dernier, sur ses gardes quand même, ne bouge. Et puis Minou ne raffolait pas spécialement des bananes et des pommes!!! 

Le problème du maki actuellement à Mayotte est qu'il a un espace de plus en plus petit et qu'il vient se nourrir auprès de l'homme. La forêt même si elle est encore dense est de plus en plus cultivée et le maki chassé des plantations car se nourrit des fruits cultivés, pas bonne limonade avec les mahorais...

M'enfin, copain maki me manque car sa présence me rappelait qu'on vivait en pleine nature, une nature si belle, si sauvage encore.

Publié dans bestiaire

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article